Entretien avec Qazi Abdur

           Entrevue avec Qazi Abdur Rahim

  • 1. - Dans quelle année et comment commence Imagineindia ? 
Est né l’année 2001, avec la collaboration de Gomaespuma et M-80 Radio.
Je connaissais Guillermo Fesser et un jour, je suis allé lui demander de m’aider à créer un festival de cinéma. Et s’était comme ça que la première édition au nom de “ qui viennent les Indiens ” est née, dans le meilleur style de Gomaespuma.

  • 2. - De quoi s’agit le festival Imagineindia International Film Festival? 
Même si s’est un festival international, on programme plus de cinéma asiatique. Autour de 100 films par an. En plus de montrer des films, le festival aide à obtenir un financement pour nouveaux projets, oriente aux réalisateurs avec le scénario, invite des réalisateurs et producteurs pour connaitre Madrid et les mettre en contacta avec l’industrie du cinéma, aide à vendre des films aux plateformes en ligne comme Netflix, etc.

  • 3. - Dans quel style de cinéma est basé le festival ? 
Essentiellement cinéma indépendant avec des histoires sociales intéressantes, bons scénarios, bonne facture et pas ennuyeux. Notre intention est que le public sort de la salle en disant : “ j’ai vu un film merveilleux ”. En vrai, c’est ça ce qu’ils disent.

  • 4. - Pourquoi le nom Imagineindia 
C’est pour les Beatles qui étaient en Inde un jour. La chanson Imagine, c'est une proclamation pacifiste. Lennon était très influencé par l’Inde.

  • 5. - Combien des films reçoivent et quels sont les critères utilisés pour leur sélection  
On reçoit vers 23 000 films par an. Moins de deux heures en longe-métrages, et très bons films, avec des histoires intéressantes et curieuses. Un prototype de film ImagineIndia serait Parasite, qui était sur le point de venir à ImagineIndia, mais après il va gagner l’Oscar nous ne pouvions plus.

  • 6. - Que manque-t-il pour parvenir à l'égalité à la fois dans ce domaine et dans des aspects plus génériques de la société?
Je pense que beaucoup de choses devraient augmenter le soutien institutionnel, encourager les productions à plus gros budget pour les femmes. L'égalité traverse un moment un peu particulier car, d'une part, c'est un moment historique marqué par le féminisme et par un paradigme dans lequel il n'y a pas de retour en arrière. Mais c'est parfois un peu dangereux et il faut toujours garder une attitude critique, réfléchie et attentive car c'est aussi utilisé comme une mode quand il n'y a vraiment pas une conscience profonde de ce que signifie l'égalité et combien elle est nécessaire.

  • 7. - Les films sélectionnés viennent d’autres festivals ?
La plupart des films viennent d’autres festivals, mais il y à un 30% qui sont sorties mondiales en ImagineIndia.

  • 8. - Après 20 ans en organisant le festival, ont les films reflétés l’évolution du rôle de la femme indienne dans la société?
Je ne connais pas toutes les femmes indiennes hahaha. Oui, je peux le dire vraiment, il y avait un grand progrès, surtout dans les villes. Dans la campagne pas beaucoup. Surtout, je le vois pour le type de film qui nous envoient de l’Inde. En plus, je le vois aussi quand j’y vais là-bas.

  • 9. - Cette année le jury était présidé par Pedro Hernández, qu’est-ce qui le distinguerait?
En premier lieu, un grand professionnel. En plus, est humble, empathique, trop collaborateur et veut se risquer pour produire un film.

  • 10. - Cette année Imagineindia a eu comme pays invité la Turquie avec le réalisateur Faysal Soysal, quel est la raison de ces choix? 
Au fil des années, on a eu beaucoup de contact avec des réalisateurs turcs. L’ambassade nous va fournir beaucoup des choses. Ils ont des grands réalisateurs tels que Ceylan, Kaftan ou le même Soysal.

  • 11- Tannishtha Chatterjee, est la présidente du jury d’Imagineindia 2022, qu’est-ce qui distinguerait d’elle? 
C’est une actrice qui à travailler beaucoup a l’étrangère. Son film Brick Lane c’était un culte pour moi, et il s’avère qu’il y à quelques années, un autre film va gagner le Prix Meilleur Film en Imagineindia, et son interprétation était extraordinaire. Ça m’attirait l’attention.

  • 12. - Cette édition a rendu hommage au récemment décédé indien Buddhadeb Dasgupta, comment c’était l’hommage?
Dasgupta était mon ami. J’étais chez lui en 2020. Il avait une santé précaire, il m’a dit au revoir cinq fois, d’abord à la porte de la maison, après à la porte de l’ascenseur, il est descendu en ascenseur pour me dire au revoir à nouveau, et il m’a suivi jusqu’à la sortie du bloc pour le dire une autre fois. C’était à ce moment-là que je savais que lui ne durerait pas longtemps. Seulement un an.

  • 13. - Quelles sont les plans de future pour Imagineindia International Film Festival? 
Aujourd’hui on a beaucoup de Prestige à l’étrangère, en Inde, en Asie, parmi les distributeurs européens. Le plan s’agit de maintenir la qualité et quantité qui nous a rendus grands. Distribuer les meilleurs films d’Imagineindia et aider la production.

  • 14. - Qu’est-ce qui vous distinguerait d’Imagineindia?
La qualité de nos films. Toutes sont intéressants et bons. 

  • 15. - Qu’est-ce qui différencierait les gagnants de cette année a ceux-ci d’autres années?
Je dois dire que cette année, il y a plus des prix, 32 entre le premier et second. Deuxième, l’Inde continue a ne pas recevoir des Grands Prix. Seulement quelques petits Prix. Troisième, sont les pays de l’Est de l’Europe qui gagnent les Grands Prix. Et la qualité, c'était la même que celle de l’année dernière.


Auteur : Delia Echavarri
Traducteur: Andrea Montiel

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