Entrevue avec José Jaime Linares


  • - À l’année 2003 elle s’est constituée comme l’Association de Directeurs de Production de Films de l’Espagne, et depuis l’année 2088 elle est devenue de l’Association de Professionnels de la Production Audiovisuelle. Pourquoi ce changement ? Et qu’est-ce que ça représentait ?
Ce changement s’est produit parce que nous nous sommes rendu compte que les temps vraiment changeaient ; produire ne voulait plus dire faire seulement de films. On commençait apercevoir le monde de la TV, les séries, voire la publicité, ou d’autres formats qui arrivaient. À ce moment-là, nous nous sommes rendus compte que c’était plus adéquat de nous nommer comme Professionnels de la Production Audiovisuelle.
Ce changement de nom a été positif, nous nous sommes fait connaître à beaucoup secteurs de la production audiovisuelle, comme on a déjà dit, au secteur de la publicité, des séries télévisées et les différentes plateformes. Nous avons grandi parce que nous avons changé.


  • - Quel est le rôle qui joue l’Association Professionnels de la Production Audiovisuelle ? Et quels sont ses objectifs principaux ?
 Les objectifs principaux de l’Association sont surtout la professionnalisation du secteur, donner des outils, de la formation, de la recherche, du travail et des études aux salariés du secteur de la production, qu’ils fassent que leur travail devient de plus en plus meilleur, qu’il ait la majeure quantité d’information, et qu’ils soient préparés et informés pour tout ce qu’on reçoit.
Être affilié à l’Association de Professionnels de la Production Audiovisuelle est synonyme d’apprendre. Ce qui est en APPA est parce qu’il veut apprendre et améliorer.


  • - Est-ce que c’est une avantage pour les travailleurs du secteur audiovisuel compter sur cette Association autour d’eux ?
Bien sûre. Être en APPA veut dire être avec toute l’information au jour, et pas seulement avec l’information de ta communauté ou de ton pays, mais aussi au niveau international.
En APPA nous avons des accords internationaux. Nos nouvelles sont limitées au niveau national, mais parfois tout ce que nous pensons qui peut être important au niveau international est aussi inclus. Au lieu de chercher de l’information partout et la manquer, être en APPA veut dire être informé de tout ce qui intéresse et peut aider.


  • - Quels services offre l’APPA ? En quoi se distingue-t-elle des autres associations existantes dans le secteur ?
Il y a beaucoup d’associations dans le secteur mais aucune n’est pas comme la nôtre.
Nous avons des caractéristiques différenciateures. Nous sommes principalement directeurs de production, agents de production, assistants de réalisation et comptables. Et je ne crois pas qu’il existe une association avec cette caractéristique, ce que je sais sans doute est qu’elle n’existe au niveau national.
L’APPA n’a pas de la concurrence. D’ailleurs l’Espagne est un pays qui n’est pas encore habituée à « l’associationisme » , et nous n’avons pas assez concurrence avec ou entre d’autres associations. Il serait bon qu’il y ait plus associations, mais il n’y en a pas. Il faut ajouter que les gens ne peuvent pas non plus dépenser autant quantité d’argent en associations, à la fin on choisis une seule et cette-ci doit fonctionner.


  • - Bien que ces associations ne soient pas nombreuses au sujet des existantes, est-ce que vous avez travaillé avec quelqu’une en quelque moment ? Quelque projet en commun ?
Oui bien sûre. Nous avons une très bonne relation avec Spain Film Commission. Nous les deux organisons des voyages aux régions, des visites aux villes qui nous téléphonent pour qu’elles puissent devenir les futurs endroits pour les tournages.
Nous travaillons aussi avec l’AEC qui est l’Association Espagnole de Directeurs et Directrices de Photographie.
En plus, nous sommes en train de créer un fédération où nous avons réuni 20 associations de tout le pays pour créer une fédération d’associations de techniciens, puisqu’il n’y en a aucune en Espagne.


  • - Est-ce que vous avez quelque sorte de relation avec le gouvernement ? Quelque meeting ?
Nous nous rejoignons de temps en temps avec  L'Institut de la Cinématographie et des Arts audiovisuelles (ICAA), du Ministère de Culture. Nous avons une très bonne et assez fluide relation, et nous parlons de sujets dont nous pouvons apporter et contribuer. Par exemple, l’un des sujets les plus importants dont nous nous sommes discutés ensemble a été le protocole ou guide de bonne pratiques pour l’audiovisuel, qui a été une mesure apporté par l’APPA. Et évidemment, nous l’avons réussi grâce au gouvernement.


  • - Y a-t-il en Espagne une faible reconnaissance professionnelle de part de la société, des travailleurs du secteur audiovisuel ?
Elle n’est pas suffisante. Il y en a un intérêt relatif, au sens que les gens l’utilisent chez eux pour le regarder dans la tablet, à travers les différentes plateformes. Et la société est manque de suffisante formation culturelle, mais elle n’a pas la faute, nous sommes les coupables, les associations, le gouvernement, et les différents ministères, nous devrions transmettre la culture et enseigner aux gens (depuis les maison et dans les écoles), l’importance de la culture et de la propriété intellectuelle. Si c’était comme ça, il y aurait plus de respect pour ce qu’on regarde et on le comprendrait mieux. Et la vérité est qu’on ne sait pas comment les films et séries sont faits, tout le travail qu’il y a derrière. C’est très facile de ne l’apprécier pas et l’ignorer avec froideur, comme c'est souvent le cas.
Et à ce propos, pendant le confinement on a consommé beaucoup contenu audiovisuel et j’ai pu rencontrer des gens qui critiquent la culture du secteur audiovisuel, et puis, quand ils rentrent chez eux ils regardent des séries télévisées. Ça n’arrive pas du ciel, c‘est nous qui faisons ce que vous regardez chez vous après.


  • - Pensez-vous qu’en Espagne il y a peu intérêt par la culture et le secteur audiovisuel de part du gouvernement ?
En Espagne il y a peu intérêt de part du gouvernement, je dirais le juste.
L’Espagne est un pays qui nécessite croire que la culture est plus importante, et ça dépend beaucoup des gouvernements nationaux et autonomiques. C’est vrai que nous avons des choses mais c’est clair que nous sommes très loin d’autres pays voisins que nous connaissons, qui comptent sur plus attention, budgets et respect vers leurs cultures.


  • - Est-il nécessaire que le gouvernement se dévoue et préoccupe davantage du secteur audiovisuel ?
Il est nécessaire que le gouvernement comprenne que la culture et nous qui faisons de la culture en toutes ses variables sont nécessaires pour que le pays devient intelligent. Sans culture nous n’apprenons pas. La culture nous ouvre une fenêtre à l’extérieur.
Il y a de pays comme la France, à côté de nous, et elle est un bon exemple de ce qu’on devrait apprendre.


       ● - Comment est possible remonter et faire face au financement d’un projet ?

Ça n’est pas facile dans ce pays, on ne compte pas sur les aides nécessaires. Nous nous trouvons très loin des financements que sont offerts dans d’autres pour remonter un projet. En Espagne il n’y a pas assez télévisions pour autant projets, en outre, nous sommes assez anglo-saxons, l’audience compte toujours sur des séries américaines avant que les espagnoles, et cela rend les choses assez difficiles.


       ● - Est-ce qu’il y a en Espagne les suffisantes aides pour les tournages ? Existent-ils des différents financements administratifs, locaux, autonomiques, de l’État, internationaux… ?
Oui. En Espagne le ministère de culture par exemple, investisse 50 million d’euros annuels en cinéma. Mais ces 50 millions d’euros sont 5 épisodes de  "Game of Thrones ",et les films américains sont quatre fois ce prix. Ce que je veux dire est que c’est peu d’argent. 
La moyenne espagnole d’un film se trouve entre les 3 et les 5 millions d’euros, donc si le financement est de 50 millions, de combien de films parle-t-on ? Dix ou quinze films para an? La vérité est qu’en Espagne 300 films sont faits para an (documentaires et films), c’est pur ça qu’il est impossible de les aider à toutes. On a besoin de plus aide.


        ● - Si seulement un 8,17 % des acteurs en Espagne peuvent vivre de la profession, subissent-les travailleurs du secteur audiovisuel en Espagne un grande crise ? Si la réponse est affirmative, est-il possible de la surmonter ?

Le secteur a subi une crise aussi longtemps que je me souvienne, nos avons été toujours en crise. Quand tu es consacré à la profession c’est parce que tu l’aime vraiment, il n’y a pas une autre raison.
Nous sommes toujours en crise parce qu’il y a un manque de régularité, soit nous avons quatre projets et nous ne pouvons qu’en choisir un ou les faire tous en même temps, soit nous n’avons aucun parce que tous sont déjà pris. Nous avons toujours été en crise, nous avons toujours souffert et nous en sommes habitués.
Je pense qu’aujourd’hui nous vivons des bonnes années, avec l’entrée de plateformes et commendes des séries qui arrivent ; cela a sans doute favorisé le secteur.


     ● - Avec l’apparition des plateformes digitales comme Netflix, HBO ou Amazon Prime le nombre de productions audiovisuelles n’a fait qu’augmenter. Considérez-vous que s’agit-t-il d’une avantage ou un inconvénient pour la création de travail dans le secteur ? Pourquoi ?

Oui, sans doute. La création de ces plateformes a représenté une nécessité plus grande de travail. En fait, elles ont changé aussi les formes de travailler.
Cependant, je pense qu’il faut chercher l’équilibre. Parfois il me semble qu’il y en a beaucoup pouvoir et qu’elles marquet les consignes, et cela ne devrait pas être comme ça non plus, qu’une seule plateforme marque tout un pays, le comment, le quand, de tel façon. Je pense qu’il fait chercher cet équilibre entre les techniciens.
D’ailleurs c’est bon que ces plateformes existent parce qu’elles amènent plus travail sans aucune doute ; il y a donc plus variété, et surtout le travail s’est décentralisé, ce qui est très important. On ne eut pas tout filmer à Madrid ou Barcelone, il est important que les gens comprennent qu’il y a d’autres régions comme Cantabrie, Pays Basque ou Communauté de Valence. Il y a beaucoup endroits, très préparés et avec de gens très compétents, et il y a de plus en plus séries. Il doit se décentraliser pour que tout n'aille pas au même endroit.


      ● - Alors, cette centralisation qui existait du travail à Madrid et Barcelone a disparu à cause des plateformes digitales. S’agissait-t-il d’un facteur qui poussait le chômage au secteur audiovisuel ?

Oui, bien sûre. Cette centralisation a augmenté le nombre de salariés ici à Madrid, où se trouvent les studios. Mais en même temps, on ne fait pas tout sur le plateau, il faut en sortir. Ce pays est riche en images et endroits, c’est pour cela que j’invite aux gens à chercher sur les films et séries filmés hors de Madrid, il y a beaucoup d'Espagne à tourner.


     ● - La situation du COVID-19 a représenté l’arrêt total dans la production audiovisuelle. Comment cela a affecté le secteur ? Quels problèmes avez-vous dû faire face ?

La situation du COVID-19 a été très difficile, comme "une dalle de fer au-dessus de la tête". Je dirais, plus fort que la crise de 2007, parce que cela a été un arrêt absolu, un "frein" d'un jour à l'autre. Peu à peu, nous nous sommes tous arrêtés, jusqu'à ce que l'état d'alarme se produise et que nous devions tous nous arrêter, tout s'est figé.
Il y a eu de nombreux problèmes. D'une part, les techniciens, qui sont sous le régime des artistes, ont souffert du manque de professionnalisme du SEPE (Service Public de l’Emploi) pour nous aider à régulariser notre aide, car il n'y a pas assez de personnes au SEPE qui savent comment gérer le régime des artistes. Des milliers de collègues ont subi des retards ou n'ont pas encore pu être pris en charge, en raison de ce manque de connaissances sur la manière de s'occuper d'un programme pour artistes.
De l’autre côté on a dû retourner aux projets qui se sont assemblés avec ceux qui étaient prévus, alors tout est dissimulé, ce qui complique la situation. Cela a créé qu’on soit manque beaucoup de choses, de techniciens et d’acteurs qui ont de dates délicates avec deux films en même temps, un qui a été retardé et qui est maintenant repris, et un autre qui était déjà engagé pour l'instant. Où va cet acteur ? Qu’est-ce qu’il fait ? C’est une situation compliquée et on essaye de la résoudre.
Cependant pour moi il y a une avantage au secteur audiovisuel. Comme je viens de le dire, le secteur est habitué à la crise, à connaître des hauts et des bas, il n’a jamais été facile de travailler au secteur. Donc on commence travailler et on sort pour tourner, on aime autant notre boulot que ni le COVID-19 ne va pas nous arrêter. On continuera luttant et cherchant la manière de suivre.


        ● - Et pour finir, comment voyez vous l’avenir pour les travailleurs du secteur ? Sera-t-il possible de sortir de cette crise qui écrase le secteur ?

Je crois que les années 2021 et 2022 vont être positives, à condition que le COVID 19 nous le permet. Je fais confiance à qu’avant la fin de l’année il ne serait plus un problème, on pourrait enlever cette peur, on aurait reçu les vaccines et on serait calme, sans craindre transmettre la maladie aux membres de l’équipe et arrêter le tournage.
Et je crois aussi que ces deux années vont être très bonnes, grâce aux incitations fiscales, qui comptent déjà sur des avantages concurrentielles à niveau mondial. Je n’ai aucune doute que nous avons un pays riche, et plusieurs pays les disent, je sais que mon pays compte sur des régions incroyables, et je mets ma main au feu pour touts les techniciens du secteur audiovisuel, qui sont des plus concurrentiels, au moins au niveau européen, aussi bons ou meilleurs que les autres, et nous pouvons faire de grandes choses.
D’une part, si la partie patronale, financière, les plateformes et les chaînes de TV toutes elles font un effort à leurs ventes et misent plus sur les films espagnols, au lieu des étrangers, comme le font autres pays, et protègent à la fois que notre secteur et cultures, on sera capable d’avoir un bon avenir. De l’autre, si l’état commence former, informer et éduquer les élèves, les enfants et les jeunes, on aura bientôt une société qui grandira sachant qu’il faut défendre la culture, puisqu’elles est un patrimoine qu’on doit toujours protéger. 


Auteur: Carlota Pajares
Traducteur: Rosario Osaka